L’apnée, la peur du manque et le chemin vers l’équilibre : Mon parcours avec la formation « Champion de Ma Vie »

Oct 26, 2024 | Optimisation

Il y a 8 mois, j’ai eu la chance d’intégrer Champion de ma vie, une formation en prise de parole en public conçue pour les athlètes de haut niveau. Et heureusement, comme les « vieux ex-athlètes de haut niveau » étaient acceptés (ou acceptables, c’est selon ! 😂), j’ai pu intégrer ce programme. Ce parcours m’a offert bien plus que des compétences de communication : il a révélé des aspects de moi-même, m’a mis face à mes schémas, et m’a conduit à revisiter la peur qui anime souvent mes actions.

Explorer ses schémas et ses blessures profondes

Cette formation m’a poussé à explorer mes échecs, mes schémas, mes blessures profondes pour identifier un sujet qui m’anime, quelque chose de personnel mais qui pourrait aussi être utile à d’autres. J’ai parlé de ma peur du manque. Une peur double : stimulante, elle m’incite à découvrir, expérimenter, apprendre ; mais elle devient aussi envahissante quand elle me pousse à en faire trop, trop vite, trop fort.

La peur du manque : catalyseur et obstacle

Cette peur du manque, c’est celle qui ignore le manque de temps et le manque d’énergie, qui pousse à enchaîner les projets sans pauses, par peur de manquer une opportunité. Elle se tait rarement, étouffant même les alertes du corps quand celui-ci s’épuise. Triathlète dans le passé, j’ai souvent ignoré les signes d’épuisement, persuadé que je pouvais toujours aller plus loin. Mais aujourd’hui, c’est dans un autre sport que je retrouve ce reflet implacable de mes propres « dysfonctionnements » : l’apnée.

Pourquoi l’apnée est devenue une métaphore de ma vie

Je pratique l’apnée avec passion depuis trois ans, même si je reste loin d’être un expert dans cette discipline. Pour moi, l’apnée est une métaphore puissante de la vie : elle révèle immédiatement ce que l’on doit ajuster. Dans l’eau, chaque erreur de gestion, chaque mouvement de trop a un coût, car il entraîne une consommation d’oxygène superflue. J’ai eu ma propre expérience marquante : en poussant trop loin, mon cerveau s’est mis en mode protection et a « coupé le courant ». Cette perte de connaissance, appelée syncope, est un phénomène fréquent en apnée lorsque l’on pousse trop. Elle est un signal fort que le corps envoie pour nous rappeler qu’il a ses propres limites, et qu’elles sont « non négociables ».

Cet événement m’a amené à revoir mes schémas et à mettre en place des pratiques plus vertueuses. L’apnée est devenue un apprentissage continu, avec des leçons qui me servent bien au-delà de l’eau.

Ce que m’apprend l’apnée

  1. Le relâchement et l’écologie du corps
    En apnée, chaque contraction musculaire, chaque pensée même, consomme de l’oxygène. J’apprends que chaque mouvement compte et doit être fait avec économie, en cherchant à minimiser la dépense énergétique. Dans ma vie, cela m’invite à relâcher la prise, à cesser de dépenser l’énergie que je n’ai pas toujours et à laisser de la place pour respirer, littéralement et métaphoriquement.
  2. La patience et la progression douce
    En apnée, le respect du corps, de ses possibilités, de ses limites et de son temps d’adaptation est essentiel. Aller trop vite mène à l’échec, et progresser demande de cultiver l’envie et la fraîcheur mentale. Dans la vie, l’apnée m’apprend à progresser pas à pas, en respectant chaque étape, pour cultiver une progression durable.
  3. Éliminer le superflu
    Dans l’eau, les mouvements parasites nuisent à la détente et gaspillent l’oxygène. En apnée, on doit épurer chaque geste, revenir à la simplicité et à la fluidité. Dans la gestion de mon travail, cela signifie supprimer ou déléguer tout ce qui me détourne de l’essentiel, particulièrement dans le développement de la Breathing Academy. Cela me permet d’investir mon énergie là où elle compte vraiment.
  4. Écouter et faire confiance au corps
    L’apnée m’apprend à écouter les sensations de mon corps, à faire confiance à mes perceptions plutôt qu’à viser une performance à tout prix ou à m’en remettre à la technologie (montre, cardiofréquencemètre…). Dans la vie, cela revient à écouter mes ressentis, à respecter mes limites et mon intuition, pour ajuster mes actions sans chercher coûte que coûte à atteindre un résultat précis. C’est une démarche d’écologie personnelle qui m’aide à progresser de manière plus authentique.

Le kintsugi : accepter et valoriser mes failles

Durant ce parcours, j’ai aussi découvert le kintsugi, cet art japonais de réparation des objets cassés avec de l’or, qui met en valeur les fissures au lieu de les masquer. Cette image me parle profondément, car elle m’invite à voir mes blessures et mes imperfections comme des forces potentielles, des parties intégrales de ma propre résilience.

Comme chacun, je porte mes propres cicatrices : la peur du manque, le besoin de reconnaissance, et cette tendance à surprogrammer. Plutôt que de les voir comme des faiblesses, je les accepte. Comme dans le kintsugi, elles révèlent ma véritable valeur, en exposant mon cheminement et ma progression.

Le chemin de réparation…un processus continu

Cette formation « Champion de Ma Vie » m’a offert bien plus que des compétences oratoires. Elle a été une plongée profonde en moi-même, un parcours d’acceptation et de rééquilibrage. Aujourd’hui, je me sers de chaque leçon apprise, que ce soit dans l’apnée ou dans l’introspection, pour avancer avec plus de sérénité.

Bien sûr, je ne suis pas encore « sorti d’affaire ». Mais ce qui compte, c’est que je suis en chemin, prêt à respirer pleinement dans ma vie comme dans l’apnée. Et si cette expérience peut inspirer d’autres à trouver leur propre rythme, alors ce voyage intérieur aura porté ses fruits.

Q : Comment l’apnée influence-t-elle mon approche de l’entrepreneuriat ?

L’apnée m’aide à trouver un équilibre entre effort et relâchement. Dans mon travail, cela signifie alterner entre phases de productivité intense et moments de récupération, pour éviter l’épuisement et rester en accord avec mes valeurs. Je progresse…

Q : Comment je gère la peur du manque au quotidien ?

J’essaie de structurer mon emploi du temps de façon réaliste, de prioriser mes tâches, et de déléguer certaines responsabilités. Work-in-progress….je suis loin du compte, mais j’apprends.

Q : Que représente le kintsugi ?

Le kintsugi symbolise l’acceptation des failles. Plutôt que de voir mes blessures comme des faiblesses, je les transforme en forces de résilience. Cet art invite à accepter notre vulnérabilité…et ce mot concerne chacun de nous, à rechercher l’amélioration continue, en valorisant chaque étape du chemin.

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